Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : poésie musicale de Bretagne
  • : Un poète de Bretagne !>Un CD de poèmes en musique !>Les dates des spectacles !>Lire et entendre les poèmes !
  • Contact

Profil

  • Patrick ARDUEN
  • Voici un écho de ma voix afin que vive la poésie sur votre longueur d'onde !
  Après plusieurs recueil de poèmes, "Mon Pigeon voyageur" s'envole dans un CD musical accompagné de 15 artistes de Bretagne !
  Soirées poétiques, veillées, spectacle
  • Voici un écho de ma voix afin que vive la poésie sur votre longueur d'onde ! Après plusieurs recueil de poèmes, "Mon Pigeon voyageur" s'envole dans un CD musical accompagné de 15 artistes de Bretagne ! Soirées poétiques, veillées, spectacle
27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 14:58

   Mon pigeon voyageur


J’enregistre pour vous mes amis de tous bords

De Bretagne et d’ailleurs dans le reste du monde

Et pour vous disparus au-delà des nuages


Je propage en écho ce qui me tient à cœur

Un écho de ma voix sur votre longueur d’ondes

Où je peux débarquer sans avis de passage...



J’envoie mon messager mon pigeon voyageur

Au-delà des frontières du pays où je vis

Il te dira mon frère la paix soit avec toi


Dans ta maison de toile au fin fond du désert

A des années lumière de notre économie

J’ai partagé le thé, le pain, au feu de bois…



Je t’écris ce poème ô ma reine de cœur

Pour te dire que je t’aime et c’est le même mot

Pour cent mille amoureux du Grand Nord aux Tropiques


Oublions le ménage et les sautes d’humeur

Nos enfants sont charmants quel qu’en soit le fardeau

Tant qu’il n’est que rêvé l’amour est idyllique…



Je jette sur ta porte un petit mot gribouillé

Pour te dire, toi qui vis à deux pas de chez moi,

Bien des fois je voulais m’arrêter boire un verre


Pour te dire, cher voisin, mais le temps m’a manqué

Sors l’apéro, à ta santé, ça va chez toi ?

L’hiver à ta fenêtre je vois de la lumière…



Je laisse un testament avant de repartir

Frères et sœurs collatéraux et autres cousinages

On se retrouvait tous aux repas de famille


Les albums de photos enterrent les souvenirs

On compte les cheveux gris car on a pris de l’âge

Pour garder le contact on s’envoie des e-mails …


Le pigeon de mon âme était un oiseau blanc

Innocent comme l’enfant que je serre dans mes bras

Il a perdu des plumes, raté quelques escales


Le cœur de mon pigeon va prendre son élan

Il voudra s’évader entre les nuages bas

Pour aller dans le noir picorer les étoiles ! 


                                        Patrick ARDUEN (1er titre du CD)



C’ EST LE PROGRES

Je regarde la télé

Ma maison est chauffée

Mon frigo rembourré

Je bois du petit lait

Alors je me paye du bon temps

Mais ça n’va pas durer

Et ça m’empêche de dormir…

 

On a inventé la poudre,

La machine à laver

Et le robot-marie

Des stations orbitales

Un tunnel sous la Manche

Et des machines à sous,

Alors on dit c’est beau la science

Mais je manque de caresses

Et ça m’empêche de dormir…

 

On féconde in vitro

On a le sperme en banque

On vaccine les enfants

Contre les maladies

On injecte le sang

On ramène à la vie

Alors on dit vive la médecine

Mais moi j’ai mal au ventre

Et ça m’empêche de dormir…

 

 

 

On a des ascenseurs

Des fauteuils électriques

Et pour plus de bonheur

Des baignoires qui bouillonnent

Des antidépresseurs

De la crème antirides

On est partis pour vivre vieux

Mais je fais des cauchemars

Et ça m’empêche de dormir

 

On a des téléphones

Qui savent lire et écrire

Des lanternes magiques

Et des jeux vidéo

Branchés sur satellite

On entend des musiques

On clique sur l’horizon

On voit le bout du monde

Alors on dit c’est beau le progrès

Mais mon amour s’en va

Et ça m’empêche de dormir…

 

Je regarde la télé

Ma maison est chauffée

Mon frigo rembourré

Je bois du petit lait

J’ai vraiment tout pour être heureux

Mais on frappe à ma porte

Et j’ai envie de dormir…


                          Patrick ARDUEN

 

NOUS IRONS VERS LE NORD

 

 

La petite Sirène au pays d’Andersen

Attendait son amant je suis là près de toi !

Nous avions ce projet de partir vers le nord

Au pays des polders et des îlots de sable,

 

 

De partir vers le nord suivant le vol des cygnes

Et des longs migrateurs tentés par le voyage

Vers des villes blotties autour de leur beffroi

Avec le glockenspiel pour égrener le temps,

 

 

Dans un port de Baltique roulant de cabotage

Frissons venus du large et frôlant nos visages

Nous irons sur les quais chers amants de passage

Les cargos balancés tatoués de coquillages

 

 

Une auberge massive ce sera notre gîte

Deux verres pour trinquer exubérants de mousse

La servante aux yeux bleus se permettra de rire

De cannelle et de vin nous aurons le tournis

 

 

Une chambre douillette aux rideaux de cretonne

Avant de s’endormir nos vingt ans reviendront

La baguette magique des contes d’Andersen

Et d’autres étincelles pour éblouir nos rêves

 

 

Nous irons au-delà des cités de Malmö

Copenhague et pour nous rien que nous les escales

N’auront plus de saison juste un parfum d’amour

De canelle et de vin sous l’aurore boréale

 

 

Il faut tourner la page et nous la tournerons

Nous irons un beau jour vers ces îlots de sable

Où les oiseaux de mer et les nefs en partance

Tatoués de coquillages embarquent vers le Nord.

 

 

                            Patrick ARDUEN  (titre du CD)



 

AU PEUPLE INCONNU


De ce peuple inconnu au fond des Antipodes

Oublié dans le puzzle des grands continents,

Des Etats ayant pignon sur rue à l’O.N.U.,

A peine repéré des photos satellites

Dans une île lointaine au-delà des Balkans,

De ce peuple inconnu, opprimé, sans papiers


Je sens sur mes épaules l’écho des soubresauts,

Je sens au bout des doigts l’impact des coups de feu

Je sens la puanteur des corps décomposés

Je sens sur mon visage la pluie de leurs sanglots


Au peuple qui n’est plus qu’un Maori déchu

En ce triste Tropique atteint de pandémies,

Dysenterie, palud, sida ou malaria

Au dernier Mohican des rues de Manhattan

Au pauvre titubant des banlieues misérables

Dans les vapeurs d’alcool qu’on sert aux indigènes


Je sens le froid piquant de leurs hivers gelés,

Je sens la sécheresse de leur climat torride,

Mes pieds sont sous le choc des tremblements de terre

Je me sens submergé par leurs torrents de boue


A ceux de Tchétchénie, du Thibet, d’Algérie,

De Kurdistan, de Colombie, de Palestine,

Aux peuples des Grands Lacs et des Terres brûlées,

Aux familles transies des camps de réfugiés

Qui vivent au jour le jour sous des toiles de tente,

Aux peuples oubliés du concert des Nations


Je veux tendre la main et briser la spirale

Du clivage Nord-Sud et de la corruption,

Je veux une truelle pour bâtir des maisons,

Et fondre les canons pour construire des machines,

Je voudrais les colombes à l’abri des faucons,

Et les enfants du monde avoir un beau pays !



                                       Patrick ARDUEN   (titre  du CD)

 

Partager cet article
Repost0

commentaires