Pendant que nous rêvons
la pluie tombe en sourdine
- le flux et le reflux,
de touts petits ballons
au carreau tambourinent
(Cadence, inédit, 1975)
Nous irons vers le sud sans tambour ni trompette
Battant petit cœur et petit bonheur de fête
Jouant pastouriaux un air lointain de pipo
(Nous irons vers le Sud , inédit, 2003)
Et je boirai de l’eau dans le creux de ta main
Ce sera d’un village assoupi la fontaine
Je boirai sur tes lèvres un arôme d’anis
(Nous irons vers le Sud , inédit, 2003)
Le philtre de l’amour est dans le marc de café
Le temps passe goutte à goutte à petites gorgées
Le philtre de l’amour est au fond de mon cœur
(Le chaudron de l’amour, inédit, 2002)
Soyons les jardiniers de notre paysage,
Veillons à préserver ce fragile héritage !
(Planète grappillée, inédit, 2003)
Si quelque part Vous m’écoutez
Rafraîchissez les fronts brûlants
Et saisissez les mains tendues !
(Si quelque part Vous m’écoutez, inédit, 2001)
Entre deux vers il faut se saouler à l’absinthe
Du voyage artificiel de Charles Baudelaire
L’alexandrin vaut mieux que le vers solitaire !
(Les fleurs du bien et du mal, Le Plantaire celtique, 1996)
Car les mots du Breton sonnent la mélodie du monde,
Ils chantent en toute langue, et pour mille printemps,
Setu perak e garan ma Bro, hag e vugale !
(Le pot-aux-roses, Le Plantaire celtique, 1996)
Que ferez-vous de vos soucis ?
Jetez-les aux orties, tout au fond du jardin,
Car c’est ainsi qu’on les oublie !
(L’indicatif du jardinier, Le Plantaire celtique, 1996)
Me faudrait une horloge au rythme nonchalant
Qui traîne les savates aux heures de bonheur,
Et qui aux rendez-vous cruels se trompe d’heure
(Le spleen des cocotiers, Le Plantaire celtique, 1996)
Je reste vertical et seul en souvenir
De l’antique forêt d’Armorique abattue
Et notre résistance au cœur de Brocéliande
Est une longue histoire gravée de cicatrices.
(Tempête dans un chêne, Le Plantaire celtique, 1996)
Mon vieux pays est un morceau du monde où courent des ruisseaux
Et battent les cœurs depuis peut-être cent fois mille printemps,
Ni meilleur ni pire qu’un autre, mais à nul autre pareil.
Mon vieux pays est un morceau du monde où courent des ruisseaux
Et battent les cœurs depuis peut-être cent fois mille printemps,
Les écluses lentes vont au fil des halages entre Brest et Nantes,
Et le carillon des cloches aux grands jours de la vie chante
Mon vieux pays !
(Epopée de la Bogue d’or, Le Plantaire celtique, 1996)
les fleurs du paradis seront les seules
au-delà de nos pâles plaisirs,
Et c’est pourquoi je m’émerveille
Des rayons sacrés du soleil
(Les fleurs du paradis, Le Plantaire celtique, 1996)